#Auteur: Daniel¤ GUTMANN
#Qualités: Professeur à l'École de droit de la Sorbonne (Université Paris I Panthéon)
#Qualités: Avocat associé, CMS Francis Lefebvre Avocats
#Qualités: Co-directeur scientifique de la revue Fiscalité Internationale
La lecture des récents arrêts de la CJUE relatifs aux directives intérêts-redevances et mère-fille révèle que l'articulation entre théorie du bénéficiaire effectif et abus de droit est devenue si inutilement complexe que le droit de l'Union européenne comme les conventions fiscales gagneraient à se débarrasser d'une notion floue, viciée et obsolète : celle de bénéficiaire effectif.
La grande chambre de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu, le 26 février 2019, plusieurs arrêts intéressant la mise en œuvre de la directive 2003/49, dite « intérêts-redevances »1 et de la directive 90/435, dite « mère-fille » dans sa rédaction initiale de 19902. Ces arrêts se prononcent en particulier sur les conditions dans lesquelles une administration fiscale peut écarter l'exonération de retenue à la source prévue par ces directives au motif que ces dernières auraient fait l'objet d'un abus de droit et/ou que le bénéficiaire effectif n'est pas l'entité qui a directement reçu le paiement.
Sans traiter l'ensemble des points tranchés par...
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