Vous êtes ici : Accueil Fiscalité InternationaleFiscalité Internationale n° 2-2019 - Mai 2019

  • Territorialité - Résidence - Établissement stable
  • Établissement stable
3.2

Entreprise exploitée en France vs établissement stable : réflexions sur la notion d’autonomie de gestion

AUTEUR

  • Gauthier BLANLUET
    Professeur à l'Université Paris II (Panthéon-Assas)
    Avocat, Sullivan & Cromwell LLP
    Co-directeur scientifique de la revue Fiscalité Internationale
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#Auteur: Gauthier¤ BLANLUET

#Qualités: Professeur à l'Université Paris II (Panthéon-Assas)

#Qualités: Avocat, Sullivan & Cromwell LLP

#Qualités: Co-directeur scientifique de la revue Fiscalité Internationale

Une entreprise étrangère peut être soumise à l'impôt français pour disposer en France d'un établissement stable au sens d'une convention fiscale applicable, même si cet établissement ne constitue pas une entreprise exploitée en France au sens du droit interne (V. § 1). Le principe de subsidiarité impose toujours d'examiner la question en droit interne avant d'analyser la convention fiscale, ne serait-ce que pour vérifier que le revenu en cause est bien un revenu au sens de la loi nationale (circuit long) (V. § 2). L'autonomie de gestion n'est pas exigée pour caractériser un établissement stable au sens conventionnel (V. § 5). En droit interne, la jurisprudence n'a pas encore clairement tranché entre une conception fonctionnelle ou décisionnelle de la notion d'autonomie de gestion (V. § 6). On ne sait toujours pas avec certitude si la présence de moyens humains est nécessaire pour caractériser un établissement autonome (V. § 10).

Introduction

1. Nous n'avons pas fini de sonder les plis et replis du principe de territorialité de l'impôt sur les sociétés. Dans une récente décision Aravis