#Auteur: Rémy¤ LIBCHABER
#Qualités: Professeur à l'Université Paris I (Panthéon-Sorbonne)
Le quasi-usufruit est une institution en plein essor, alors que la doctrine persiste à s'interroger sur son fonctionnement effectif. À propos de chacune de ses articulations, qu'elles soient légales ou conventionnelles, des hésitations se présentent à l'esprit qui engagent la nature et le fonctionnement de ce qui n'est peut-être pas même un droit réel. Une fois réalisé l'inventaire des difficultés intellectuelles, on prend conscience que le temps est venu de proposer un modèle législatif qui permettrait à chacun de se retrouver dans une question si prodigue en incertitudes.
Introduction
1. Le quasi-usufruit est une institution qui, minée par d'épuisantes contradictions, n'est jamais parvenue à trouver sa place en droit français. Elle ne s'épanouit, encore que de façon relative, qu'à la condition d'occuper des fonctions juridiques qui ne lui reviennent pas naturellement.
Il est peut-être excessif de parler d'institution pour ce qui, à l'origine, ne se présente que comme une diversification du régime de l'usufruit. Parce que ce droit réel fondamental a une nature successorale prononcée en ce qu'il a toujours eu pour fonction de protéger le cadre de vie du conjoint survivant , il fallait dès le droit romain qu'il puisse être établi sur tous les biens patrimoniaux, quel qu'en soit le type1. O...
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